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« Je nai besoin que de mes doigts pour taper et dune quantité minimale de souffrance. »<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
« La machine à écrire soccupe de tout sauf de la mort et des méchantes femmes. »
Charles Bukowski
Un jour, été 97
Lautomne sannonce doucement mais il fait encore assez chaud pour traîner, à la fin de laprès-midi, sous le vieux pommier qui ne tardera pas à tomber. Larbre vivant est placide . Il va son chemin au gré des saisons sans se préoccuper du tumulte du monde. Le mort, lui, menace décraser les têtes ou déventrer les toits. Cest un fantôme malfaisant.
Je suis le mari de la directrice de lécole, un étrange mec qui ne travaille pas tous les jours. En ville je pourrais avoir les cheveux bleus. Ici ce nest pas possible et ça marrange car je naime pas le bleu.
Ecrire cest parler en se taisant. Cest sopposer aux images. Pour peu quon ait un peu dadresse on peut déclencher un vacarme assourdissant sans bouger le cul de sa chaise. Cest le pouvoir, cest labsolue maîtrise du temps et de lespace, cest jouer à être dieu. Cest en même temps la douleur de lindividu touchant ses propres limites. On peut tout mais on ne fait pas toujours le nécessaire !