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brouillon supérieur

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16 décembre 2004

« Je n’ai besoin que de mes doigts pour taper et

« Je n’ai besoin que de mes doigts pour taper et d’une quantité minimale de souffrance. »<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

 

« La machine à écrire s’occupe de tout sauf de la mort et des méchantes femmes. »

Charles Bukowski

 

 

Un jour, été 97

L’automne s’annonce doucement mais il fait encore assez chaud pour traîner, à la fin de l’après-midi, sous le vieux pommier qui ne tardera pas à tomber. L’arbre vivant est placide . Il va son chemin au gré des saisons sans se préoccuper du tumulte du monde. Le mort, lui, menace d’écraser les têtes ou d’éventrer les toits. C’est un fantôme malfaisant.

Je suis le mari de la directrice de l’école, un étrange mec qui ne travaille pas tous les jours. En ville je pourrais avoir les cheveux bleus. Ici ce n’est pas possible et ça m’arrange car je n’aime pas le bleu.

 

Ecrire c’est parler en se taisant. C’est s’opposer aux images. Pour peu qu’on ait un peu d’adresse on peut déclencher un vacarme assourdissant sans bouger le cul de sa chaise. C’est le pouvoir, c’est l’absolue maîtrise du temps et de l’espace, c’est jouer à être dieu. C’est en même temps la douleur de l’individu touchant ses propres limites. On peut tout mais on ne fait pas toujours le nécessaire !

 

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